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Douleurs pendant les rapports : et si ce n'était pas "dans votre tête"?


Mal pendant les rapports sexuels? Ce n’est pas “dans votre tête”. Découvrez ce qu’est la vestibulodynie (un type de vulvodynie), et comment commencer un vrai chemin de guérison.

Douleurs pendant les rapports : ce que vivent beaucoup trop de femmes en silence


"Je ne sais plus quoi faire. J'ai mal, de plus en plus mal. Et mon couple part en vrille. Mon conjoint fait des efforts mais ça devient compliqué. Il ne comprend pas toujours. Vous êtes mon dernier espoir."

Ce sont les mots que cette femme m'a dits, presque en s'excusant. Assise, tendue, fatiguée de chercher de l'aide depuis trop longtemps, sans jamais vraiment la trouver. Après avoir entendu : "essayez ce traitement", "c'est psychologique", "il faut vous forcer un peu", "il n'y a rien, vous n'avez rien".

Ce scénario, je le vois chaque semaine dans mon cabinet parce que je suis aussi sage-femme. Des femmes épuisées par des douleurs pendant les rapports, une souffrance physique bien réelle, à laquelle s'ajoutent la culpabilité, l'incompréhension, parfois le rejet.

Et toujours cette même question qui hante : Est-ce que c'est dans ma tête ? Je ne suis pas normale.


Non. Avoir mal pendant les rapports n'est pas normal. Et surtout, ce n'est pas une fatalité. On peut agir !


Vestibulodynie : un mot pour décrire une douleur réelle


Parmi les causes possibles de douleurs vulvaires pendant les rapports ou en dehors, il y a un trouble encore trop méconnu : la vestibulodynie.

On parle parfois aussi de vulvodynie, un terme plus général qui désigne des douleurs chroniques localisées sur la vulve.

La vestibulodynie est une forme spécifique de vulvodynie, concentrée à l’entrée du vagin (le vestibule vulvaire), souvent ressentie comme des brûlures, des piqûres ou une sensation de déchirure.

Elle peut apparaître à la pénétration, au contact, ou même de façon spontanée. Et elle est bien réelle, même si elle ne laisse pas de "traces visibles". Le plus souvent, l'examen est normal ou peu évocateur.



Femme souffrant de douleurs pelviennes pendant les rapports, vestibulodynie ou vulvodynie
Avoir mal ce n'est pas normal.


Pourquoi cette douleur est souvent mal comprise ?


Parce que les examens gynécologiques classiques ne montrent rien, ou pas grand-chose. Parce qu'on a encore trop tendance à renvoyer les femmes à leur psyché, à leurs émotions, à leur passé. Parce qu'on banalise la douleur féminine. Qu'on s'y habitue. Qu'on la tait. Parce qu'on peut avoir du mal à dire "je ne sais pas", mais vous avez mal, nous allons chercher.

Et parce qu'il n'y a pas assez de professionnel·les formé·es correctement sur ces sujets.


La première étape de la guérison : être crue et entendue


Quand cette femme m'a parlé, je l'ai écoutée. Vraiment. Pas comme une patiente à diagnostiquer vite fait. Mais comme une personne qui avait besoin d'être entendue, sans jugement, sans hâte.

Et peu à peu, les mots sont venus. Elle a osé dire ce qu'elle taisait depuis des mois. Aussi parce qu'on a réalisé un examen minutieux, avec un test (le test au coton-tige), pour poser un diagnostic clair : la vestibulodynie.

Non pas pour la coller dans une case, mais pour pouvoir lui proposer un accompagnement personnalisé. Parce qu'il existe des recommandations de prise en charge pour cette pathologie. Pas de recette magique. Mais un protocole pour débuter, qui sera évolutif, adapté à elle, à son histoire, à son corps, dans sa globalité. Parce que l'on n'est pas qu'un vagin, une vulve ou une pathologie, on est une personne à part entière.

Et surtout, un cap : sortir de la solitude et avancer accompagnée.


Vestibulodynie: quelles solutions existent


Il existe des solutions. Pas magiques et immédiates. Mais concrètes.

La prise en charge des vestibulodynies repose sur plusieurs piliers :

  • Une écoute empathique et sans pression

  • Un bilan global (physique, émotionnel, relationnel) avec la pose d'un diagnostic et d'un traitement adapté

  • Des soins corporels spécifiques (souvent pluridisciplinaires)

  • Une remise en mouvement progressive du corps et l'apprentissage de la gestion de la douleur chronique, pour se reconnecter à ce corps qui a été douloureux

  • Un accompagnement sexologique pour retrouver le désir, se reconnecter à soi et à l'autre dans sa sexualité


Et toujours : le respect du rythme de chacune.


Vous vivez peut-être cela. Ou vous aimez quelqu'un qui en souffre.

Dans les deux cas, vous n'êtes pas seul·e. Et il existe des chemins pour que cette douleur ne dirige plus votre vie, et pour que l'intimité et la sexualité ne soient plus un problème mais un motif d'épanouissement.


👉 Pour en parler, vous pouvez m’écrire par mail à contact@consensualite.fr


Ou découvrir mes accompagnements personnalisés pour sortir de la douleur et retrouver une sexualité choisie.


💡 Vous avez aussi peut-être lu mon autre article : Elle s’est forcée à faire l’amour… et elle s’est perdue.



Et surtout, n'oubliez pas : Ce n'est pas normal d'avoir mal. Et ce n'est pas une fatalité non plus.


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